(je tiens à préciser que je considère cette histoire comme réellement horrible et je ne tiens pas à ce que les cœurs sensibles la lise, il y a beaucoup de mort donc quelques unes d’enfants et ce n’est pas pour tout le monde.)
Tout au fond d’une rangée du sous-sol de la bibliothèque, là où personne ne penserait aller à moins de se sentir attirer par le mal qui s’en dégage ou d’avoir réellement besoin des informations qui s’y cachent. Tout d’abord le sous-sol est extrêmement mal éclairé, le peu de lumière semble sortir d’en dessous des rangées, bref cet endroit inspire une véritable peur à quiconque s’y aventure. Donc, au fond de la dernière rangée de la bibliothèque se trouve un énorme volume à la couverture si noire qu’on aurait simplement dit qu’on l’aurait trempé dans l’encre. Oui, on aurait pu dire cela si ce n’était des tâches de sang qui le souillait…
Lorsque vous ouvrez ce livre, une odeur absolument infecte de cadavre décomposé vous monte au nez et la poussière qui en sort semble vouloir vous asphyxier. Pour les courageux qui veulent en entreprendre la lecture, vous vous rendez vite compte que le livre ne vous laisse l’ouvrir qu’à une seule page où, lorsque vous commencez à lire, la poursuite de la lecture vous ronge l’intérieur au point où vous êtes totalement incapable d’arrêter. L’histoire débute, mais rappelez-vous, une seule ligne et vous devez en finir chaque page.
Cela fait plus de cinq mille ans, tout a commencé sur Hereklia. Si ce nom ne vous dit rien c’est que votre petit cerveau inculte d’être humain n’est pas assez sage pour connaître… Sur ces îles d’or et de vie où la prospérité était maîtresse un scandale a éclaté. Un homme avait défié toutes les lois qui régissait Hereklia dans la cité même d’Herek, personne ne pouvait expliquer son geste n’y même d’où lui étaient venu de pareilles idées. Une chose est certaine on tenta d’étouffer l’affaire avec tout le flegme dont les dirigeants d’Herek était doué. Cet homme, ce brillant révolutionnaire complètement irrespectueux et dangereux était un père de famille et un mari qui aux abords, semblait comblé.
Il était marié à une jolie femme qui lui avait donné trois garçons et une fille. Un jour, sans avertir un accès de folie le traversa et lorsqu’il revint de sa journée de pêche il s’enferma avec sa famille dans leur maison à leur insu. Il se rendit à la cuisine où sa femme s’afférait pour le souper et il la plaqua violement contre le mur, ne sachant pas trop comment réagir elle gloussa croyant qu’il voulait simplement jouer avec elle. Mais, sans prévenir, il la lança contre les autres murs et la fracassa contre un coin de la table où son crâne s’ouvrit du front à l’oreille. Le sang se rependait dans la cuisine aussi vite que de l’eau sur le roc et bientôt ses quatre enfants débarquèrent. Leurs cris se répercutèrent sur toute la rue et la suite est si horriblement horrible, horrifiante… Il les poursuivit tous dans la maison un à un.
Il commença par le cadet de ses garçons qu’il étrangla si fort que ses yeux en sortirent de leurs orbites. Ensuite il prit l’aîné qu’il noya dans le cabinet d’aisance et ce dernier se débattit tellement qu’il finit par mourir noyer dans son propre vomis. Puis vint le tour de sa fille qu’il éventra et lacéra de coups de couteau. Il cherchait le dernier garçon qui se cachait à l’étage en pleurant toutes les larmes de son petits corps. Lorsqu’il le trouva, les yeux du père étaient complètement dément, il était tâché du sang de sa femme et ses enfants et il voulait poignarder le dernier avec son couteau, mais à la dernière seconde ce fut son fils qui sorti un nouveau couteau qu’il avait prit avec lui en passant sur le cadavre de sa mère qui lui planta le couteau au travers du crâne. Du menton, il traversa toute sa tête. Le petit garçon d’environ neuf ans se releva comme en transe et sortit de la chambre puis de la maison.
Il marcha dans la rue rependant sur les pavés d’or le sang de sa défunte famille. Les gens horrifiés se précipitaient sur lui tentant de savoir ce qui se passait et n’obtenant aucune réponse ils allaient voir leur maison afin de voir ce qui était arrivé et ils ressortaient en vomissant leurs trippes ou en hurlant à la mort. La population d’Herek fut au courant du drame très rapidement et les dirigeants tentaient tant bien que mal d’étouffer le drame, mais bien vite, les gens se séparèrent en deux clans; ceux qui accusaient le garçon d’être l’assassin de toute sa famille et ceux qui, plus lucides croyait qu’il avait simplement défendu sa vie contre un père devenu fou. Le garçon lui, était devenu totalement passif, tout ce qui arrivait lui semblait égal et il ne souriait que lorsqu’il voyait le malheur des gens.
Deux longues années passèrent où les tentions étaient palpable entre les deux clans, mais ce qui devait arriver arriva, une simple bagarre éclata entre un homme qui avait voulu bousculer le garçon et un autre qui le protégeait. Bien vite, la bagarre dégénéra et éclata alors un combat général dans la paisible cité d’Herek. Les combats au début bien faibles devinrent de plus en plus sanglant et en à peine quelque semaines il était devenu complètement suicidaire de sortir dans les rue seul. Le garçon lui était toujours aussi insouciant et il retourna un jour dans la maison du drame où le sang tâchait toujours les murs. Une véritable folie habitait ce lieu pourrie où l’odeur de mort était si grande que lorsque le garçon en sorti il apporta avec lui la mort sur son chemin, lorsqu’on y retourna, on s’aperçu que l’enfant avait écrit sur les murs un nom jusqu’alors inconnu :Nérévor. Une véritable infection de peste se répandit sur Herek et bientôt ceux qui ne moururent pas en vomissant leurs organes devenus noirs devinrent porteurs de la maladie. La peste réussit à sortir d’Herek et se répandre sur les îles autour.
Cela dura environ cent ans. Puis, par quelque miracle infernal, les porteurs réussirent à se rendre sur le deuxième continent, Fanam. Là, la peste ravagea toute entière deux race où chacun se demanda pourquoi la déesse créatrice n’intervenait pas. Ce n’est que bien plus tard qu’on comprit que Fanam était morte en donnant la vie à trois nouvelles divinités dont une qui causait tout ce mal.
Finalement, après mainte et mainte désinfection et combat où on brûlait tout les corps infestés il ne resta que quelques porteurs. Ces porteurs ayant développé une certaine résistance à la maladie ne pouvaient plus regarder le soleil sans en être brûlé, devaient boire toujours plus de sang pour survivre et ne pas se vomir les organes, ils avaient également développé une force surnaturelle et plusieurs traits physiques propre à la nouvelle race qui était créée, on les appela vampire… Et lorsqu’on se rendit compte que la dizaine de porteurs qui avaient survécus ne mourraient jamais, on écrivit des histoires sur le continent d’Herek, sur l’extermination d’un peuple, sur les vampires…
Des centaines d’années plus tard, on entendait plus parler des premiers porteurs, mais la race vampirique s’était développée grandement affaiblissant la maladie et étant de moins en moins capable de transmettre le virus du vampirisme. Seuls quelques vieux vampires avaient encore ce pouvoir ou ceux qui descendaient directement d’une lignée de porteurs ayant gardé la capacité de transmettre le virus. Les plus puissants vampires étaient d’une rareté incommensurable et descendaient du jeune garçon qui, le premier contracta le virus et le rejeta… On ne sait plus ce qui advient de cet enfant aujourd’hui, mais celui qui le retrouverait, la puissance, la noirceur, la mort. HA! HA!