La nuit du Corbeau et de la Colombe.
La date n’est inscrite nulle part. Personne ne pourra vous dire ce qui s’est passé. Rien ne relate l’événement…À part ce livre que vous tenez dans vos main. Ne sentez-vous pas déjà la chaleur quitter votre corps ?
Un belle journée sans nuage, un jeune homme arriva en terres fanamiennes. Il était très beau et faisait tourner les tête à son passage. On raconte que cet aventurier sans nom était venu propager la bonne nouvelle à la manière des prêtre. Celui-ci était toujours vêtu d’une grande toge blanche aux bordures dorés. Sur celle-ci était dessiné une colombe, un magnifique oiseau blanc qui était souvent prit comme principal symbole de la paix. Les gens approchait sans crainte l’homme aux allures souriants et non-violents. Ses longs cheveux blonds, attachés en queue-de-cheval, lui descendaient au milieu du dos. Sa voix calmait les gens énervés et guérissait les mœurs à ce qu’on disait. Il était, apparemment un grand orateur. À chaque deux jours, il se rendait en place public pour propager la bonne nouvelle. Le Dieu Naroshir entendrait ceux et celles qui voulaient bien l’entendre. Naroshir voulait la paix et la miséricorde pour que l’équilibre règne et que la paix ne soit plus jamais ébranlé. Tels étaient les objectifs et les buts de la religion de la Colombe. Personne n’y voyait aucun mauvais point et en plus tout ceux qui venait à prier Naroshir se verrait récompenser par la vie éternelle et dans l’au-delà.
Plusieurs adhèrent bientôt au culte sans attendre. Le religion devenait de plus en plus populaire. Quelques élus, quatre à vrai dire, furent choisis par le Grand Prêtre lui-même afin de propager la bonne nouvelle aux oreilles qui n’avait jamais entendues l’histoire de Naroshir. Ils seraient envoyés chacun de leur côté vers un point cardinal différent et reviendrait la semaine suivante pour faire un rapport à l’archevêque de la Colombe. Après une semaine, tous se rassemblerait sur la montagne qu’il appela : la montagne du jugement final. Tous devaient emmener une chandelle qu’ils allumeraient pendant la grande cérémonie pour invoquer les forces saintes du grand Dieu miséricordieux.
15 jours passèrent et les élus revinrent. Ils avaient ramenés des centaines de personnes à la cause de la grande paix. Il ne restait plus qu’à attendre la nuit de la révélation, selon les dires de l’homme qui avait emmener la religion sur les terres. Cette nuit serait inoubliable, selon lui, pour les terres et pour tout ceux qui y habitait. Tout le monde s’était rassemblé sur la place public comme pour attendre le moment décisif. Plusieurs regardait le soleil descendre dans le ciel en attendant la lune…Qui ne se présenta jamais.
De par cette nuit sans lune, tous se dirigèrent vers la montagne du jugement final. Le Grand Prêtre semblait impatient à commencer la cérémonie, tellement que le groupe de centaine de personnes avait peine à le suivre tellement sa démarche était rapide. Un grand cap de roc les accueillerent. Le ciel était dégager et sans aucune lumière. Le guru demanda à ce que les quatre élus se positionnent équitablement aux quatre coins cardinaux du plateau de roche, chacun d’eux tenait une chandelle allumée dans les main. On remarqua bientôt que le rocher avait été travaillé et qu’il y avait des inscriptions gravés à même le roc. Certains commençaient à se poser des questions sur les buts réels de cette cérémonies et d’autre ne se doutaient d’absolument rien. Le prêtre demanda à ce que les chandelles soient allumées et gardés dans les mains de ceux et celles qui les avaient allumés. À ce moment le vent se leva dans cette nuit sans lune. De gros nuages visiblement gris assombrissaient le ciel peu à peu. Les gens commençaient à avoir peur et certains ne savaient même pas pourquoi. Un mauvais pressentiment parcoura quelques uns mais quand ceux-ci voulurent s’échapper, ils ne purent bouger d’un pouce. Ils étaient tous paralysés par la peur. Le prêtre se positionna au milieu des quatre élus. Avec une sorte de craie noire, il dessina parterre le nom de Naroshir. Puis, de sa voix qui fût autrefois belle et réconfortante, il commença à psalmodier des paroles inaudibles et incompréhensibles et, après une minute ainsi, haussa la voix sans retenue.
‘‘Que ton non réel soir révélé au grand jour, Ô grand sauveur ! Puis-tu révéler ta présence !’’
C’est alors que les lettres qui formaient le mot Naroshir vint à bouger comme par magie. Les lettres se déplaçaient tranquillement pour former un nouveau nom. Tous purent bientôt voir le nouveau nom : Shaïnor.
Le prêtre se retourna vers la foule apeurée. Il cria haut et fort pour que tout le monde l’entende. Un sourire en coin, il dit :
-Je vous avais promis la vie éternelle…Et bien comme promis, la voici !
Il leva les bras haut dans les airs. Des croassements commencèrent à se faire entendre. La lune commença à apparaître…Derrière une horde complète de corbeau qui volaient dans la direction des mortels. Tous se firent déchiqueter violemment. Tous mourraient un après l’autre pour se relever peu après…Se relever dis-je ? Oui, se relever. Cependant, ils n’étaient plus les gens qu’ils étaient. Leurs yeux vides et sans vie regardaient leur maître en attendant un ordre de celui-ci.
‘‘Mes élus ! Vous avez été choisis pour propager la bonne nouvelle. Vous ferez comprendre que la mort règne un peu plus sur ces terres à présent. Faites comprendre que le grand maître est là pour tous. Qu’il surveille chacun des mortels. Apprenez aux mortels que le grand Shaïnor est maintenant sur ces terres ! Allez-y et que le seigneur des morts vous guident…’’
Les mort-vivants se retournèrent en gémissant une phrase, celle qu’ils répèteraient tout au long de leur non-vie : Shaïnor, le sauveur…Shaïnor…le juge de vos vies et surtout de votre mort…
Depuis ce jour fatidique, on donnera un nom particulier à cette événement qui donna naissance à une nouvelle religion…On la nommera la nuit du Corbeau et de la Colombe. La craie du prêtre fusionna avec le rocher qui, dit-on, est le seul vrai temple de Shaïnor. Personne ne l'a jamais revu...